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BiblioLes secrets de Jeanne - Ressources

La bibliothèque idéale

1819 - Pierre CAZE : La vérité sur Jeanne d’Arc ou Éclaircissements sur son origine - 2 volumes édités simultanément chez Rosa, à Paris, et chez Trentel and Wurtz, à Londres.

Pierre Caze a été le premier sous-préfet de Bergerac sous l'Empire. Il restera dans la postérité surtout pour ses publications sur la Pucelle. En 1802, Caze écrit une pièce de théâtre en cinq actes, La Mort de Jeanne d'Arc, qu'il tente de faire monter sans succès à la Comédie-Française. La tragédie présente Jeanne comme la fille adultérine d'Isabeau de Bavière et de Louis d'Orléans, frère du roi Charles VI de France. Jeanne d'Arc aurait donc été la demi-sœur de Charles VII. Sans doute en réponse à deux critiques de sa thèse, Pierre Caze consolida son argumentation en 1819 dans "La Vérité sur Jeanne d’Arc ou Éclaircissements sur son origine" en établissant un lien entre Jeanne d'Arc et Jeanne des Armoises.

1889 - Ernest LESIGNE : La fin d’une légende - Paris - Charles Bayle.

Lesigne est un journaliste engagé et un historien, l’auteur du livre "Deux socialismes". Il a été un collaborateur de Littré à sa Revue de philosophie positive. Charles Bayle l’éditeur de Lesigne promettait un volume de pièces et documents établissant l’histoire de la formation de la légende de Jeanne, et la justification du contenu du volume publié. Ce travail a été exécuté par les nombreux successeurs de l’éminent historien.

1893 - Gaston SAVE : Jehanne des Armoises, Pucelle d’Orléans - Nancy - Crespin Leblond

Passionné d'histoire locale, il participe aux travaux de plusieurs sociétés savantes. Il devient membre en 1877 de la Société philomatique vosgienne, fondée à St-Dié deux ans auparavant, puis en 1885, de la Société d’archéologie lorraine, dont les publications, ainsi que d’autres revues telles que la "Lorraine artiste", publièrent de nombreuses études et illustrations de l’artiste et érudit déodatien.
Défenseur du patrimoine lorrain, Save fait plusieurs donations au musée de St-Dié, participe dès 1897 au comité du Musée historique lorrain de Nancy, et, outre les fouilles et les recherches qu’il mène sur les principaux sites historiques de la région, il effectue les travaux de restauration des cathédrales de St-Dié et Nancy, ainsi que des églises de Malzéville et de Saint-Clément (Meurthe-et-Moselle), dont il restaure les fresques avec beaucoup de liberté et d'inventivité. Il est également le biographe de plusieurs artistes locaux, comme le miniaturiste Jacques Augustin. Ses nombreuses recherches historiques l’amènent à reconsidérer la vie de la Pucelle et à démontrer que Jeanne des Armoises est bien la vraie Jeanne d’Arc sauvée du bûcher (Jehanne des Armoises, Pucelle d'Orléans, Nancy, 1893). Les écrits de Gaston Save ont été également publiés dans "La Lorraine Artiste", revue des Beaux-Arts en Lorraine.

1914 - GRILLOT DE GIVRY : La survivance et le mariage de Jeanne d’Arc - Paris - Albin Michel (nouvelle édition chez Archè Milano - Imprimé en Italie par AGEL srl - 1983)

Un des plus grands auteurs chrétiens de son temps. Grand hermétiste, érudit brillant, il fut aussi un traducteur renommé de textes anciens. "Le musée des sorciers, mages et occultistes" parait en 1929, année de sa mort. Un texte de référence, survolant en quelques pages remarquables, avec une érudition sans faille, l'histoire de l'Alchimie et de sa doctrine occultée.

1929 - PARAF-JAVAL : La légende détruite - Paris - Edité par l’Auteur - Imprimé à l’Emancipatrice.

"Indications pour essayer de suivre l'histoire de Jeanne d'Arc dépouillée des mensonges surnaturels et nationalistes et, d'une façon générale, se libérer de la croyance à la réalité de l'irréel". D’après l’auteur, l’histoire de la Pucelle "est extrêmement difficile à reconstituer, ayant été faussée par les hagiographes des différentes époques et par ceux actuels de toutes catégories" ; secondés par les cagots et les chauvins, ils ont la prétention d’interdire la discussion de leurs « blagues » ineptes au sujet de leur « sainte de la patrie ». Les soi-disant libres penseurs assistent sans réagir aux parades clérico-laïques » Le ton est sévère et polémique mais l’historien est un vrai professionnel.

1932 - Jean JACOBY : - Article Mercure de France n° 824 du 15 octobre 1932 - Article Mercure de France n° 825 du 01 novembre 1932 - Le secret de Jeanne d’Arc, Pucelle d’Orléans - Paris - Mercure de France - 1932.

"Ce livre, que je présente aux lecteurs, n'est que le résumé d'un ouvrage considérable sur le même sujet, auquel mon père, le docteur Paul Jacoby, avait consacré vingt années de patientes recherches. Après la mort du docteur Jacoby, le manuscrit du livre disparut dans la tourmente de la guerre et de ses suites; il n'en est resté qu'un article, publié en 1909 dans une revue étrangère et qui en donne l'essence. J'ai essayé de reconstituer, sinon l'ouvrage en entier, du moins la thèse principale de l'auteur au sujet des origines et du mystérieux secret de la Pucelle" Jean Jacoby

1952 - Jean GRIMOD : Jeanne d’Arc a-t-elle été brûlée ? - Paris - Amiot-Dumont.

Gambetta l'a dit: "On ne touche pas à Jeanne d'Arc"... Cependant les éditeurs du présent volume et le directeur de cette collection ont estimé que la parole pouvait être donnée à l'historien scrupuleux qui apporte, en la matière de la naissance et de la survie de Jeanne, une étonnante solution. Sans doute cette solution a-t-elle déjà fait l'objet de précédentes études - Qui ne connait du moins de nom, Jeanne des Armoises; qui ne connait la thèse faisant de la Pucelle une demi-sœur du Roi Charles? Mais ici, le secret de Jeanne est cerné grâce à de si troublants documents tirés des archives, que notre amour de l'histoire et notre désir de la voir évoquée dans sa vérité ont fait taire les scrupules qui pouvaient nous retenir devant le bouleversement d'une si belle tradition.

1952 - Edouard SCHNEIDER : Jeanne d'Arc et ses Lys - Paris - Grasset.

Edouard Schneider estime que "la légende nuit à la réalité en l'affadissant, en la vulgarisant, en la diminuant" En historien scrupuleux, il tient compte des travaux de ses prédécesseurs et il donne une place capitale aux thèses qui s'opposent le plus hardiment à la version conformiste et traditionnelle.

1957 - Bernard-Jean DAULON : Jehanne 1407- 1452 - La Baule - Imprimerie La Mouette.

L'intérêt de cet ouvrage résulte du fait qu'il présente des documents qui ne peuvent être contestés. Ils étaient jusqu'alors ignorés ou délaissés par nos historiens officiels au profit d'une légende... On y trouve le rôle d'éminence grise joué par la reine Yolande d'Anjou, sous le règne de son gendre Charles VII. Jean d'Aulon fut son "Homme Lige", sa parente Marie d'Aulon, sa Dame d'Honneur. " Si l'on connait assez bien la vie militaire de Jeanne d'Arc, son origine mystérieuse et sa mort ont soulevé bien des polémiques. L'auteur de cette brochure, s'élevant au-dessus des querelles et donnant les sources les plus anciennes et les plus sûres, reconstitue d'une manière très vraisemblable bien des points obscurs : naissance princière, mort beaucoup plus tardive - peut-être au château-fort ( toujours existant) de Jaulny, près Thiaucourt, Meurthe-et-Moselle - après qu'une substitution, à la fin de son procès, lui ait permis d'échapper au bûcher " (Extrait du Catalogue Automne 1957 de la Librairie Morin à Paris). Cet ouvrage a fait l'objet de nombreuses rééditions.

1960 - Gérard PESME (Baron) : Jehanne des Armoises - Vraie Pucelle d’Orléans - Angoulême - Editions Balzac.

« Ainsi à la lumière de ce que l’on sait depuis longtemps mais que l’on s’ingénie à déformer, grâce à la découvertes des preuves que ce livre révèle au public, voici comment on doit écrire, en la rectifiant dans le sens de la vérité historique, la véritable biographie de la très haute et très puissante dame Jehanne, princesse d’Orléans, dite la Pucelle, devenue l’épouse de messire Robert des Armoises, chevalier seigneur de Tichemont, Jaulny, Fréville, Hatrize, Neuville, Haraucourt, et autres lieux » Gérard Pesme.

1960 - Gérard PESME (Baron) : Jehanne n’a pas été brûlée - Angoulême - Editions Balzac – réédition en 1968.

"Pourquoi détruire cette belle légende de la bonne Lorraine, vierge et martyre, qui plait tant aux gens épris de merveilleux? Parce que ce n'est qu'une légende abusive et qu'il n'est plus permis de continuer à travestir aussi indignement les faits ni de trahir si outrageusement la vérité historique. Parce qu'il est faux que Jehanne la Pucelle ait été une petite bergerette ignorante et illuminée qui se serait imposée au Roi par des miracles, et que l'unité du pays ait pu dépendre uniquement de la bravoure d'une femme inspirée" Gérard Pesme.

1962 - Jean BOSLER : Jeanne d'Arc était-elle la sœur de Charles VII ? - Paris - Les Editions du Scorpion.

Première édition de ce livre à compte d'auteur. "Nous allons aborder ici des problèmes historiques en suspens depuis cinq siècles. Leur solution, quelle qu'elle soit, ne saurait être évidente. En pareille matière, nul ne peut se vanter de détenir la certitude: Il faudrait avoir assisté à la naissance des rois et des reines, des princes et des princesses, et aussi avoir pénétré leurs plus secrètes pensées" Jean Jacoby .

1965 - Maurice DAVID-DARNAC : Histoire véridique et merveilleuse de la Pucelle d'Orléans - Paris - Table Ronde.

"L'Histoire Véridique et Merveilleuse de la Pucelle d’Orléans" a provoqué des des réactions fort diverses... De nombreux critiques, en France et à l'étranger, ont examiné l'histoire. Certains d'entre eux, faisant montre d'une grande bienveillance, ont bien voulu lui reconnaitre quelques mérites. D'autres choqués dans leurs convictions intimes par le principe même de la thèse exposée, ont manifesté leur réprobation, les plus sévères étant ceux qui, manifestement, ne s'étaient même pas donné la peine d'ouvrir le livre..." M. D-D

1968 - Maurice DAVID-DARNAC : Le dossier de Jehanne - Paris - Pauvert.

"C'est pour répondre aux objections qui ont été faites que nous présentons aujourd'hui ce Dossier de Jeanne, en souhaitant qu'il apporte les précisions réclamées sur chacune des principales questions que l'on peut légitimement se poser à propos de notre admirable héroïne nationale, depuis la vraie date de sa naissance jusqu'à celle de sa mort réelle." M.D-D

1970 - Pierre DE SERMOISE (Comte) : Les missions secrètes de Jehanne la Pucelle - Paris - Robert Laffont.

La version officielle de la légende de Jeanne d'Arc - qu'il convient d'ailleurs d'appeler Jehanne la Pucelle - a été maintes fois contestée. Jamais pourtant avec plus de force et de rigueur que dans l'ouvrage que voici: Il est vrai que Pierre de Sermoise, descendant direct d'un oncle de Robert des Armoises, a pu mettre en œuvre des documents familiaux demeurés jusqu'ici secrets. Pierre de Sermoise ne se contente pas de corroborer le fait que Jehanne (qui jamais ne fut bergère, ni Lorraine, ni d'Arc) était la fille bâtarde de la Reine Isabeau de Bavière et de son beau-frère Louis d'Orléans. Il montre ce que fut la mission réelle de Jehanne et quel fut son rôle dans la guerre de libération; celui d'un "agent" du puissant mouvement de résistance constitué par les communautés franciscaines.

1971 - Jean BANCAL : Jeanne d'Arc Princesse Royale - Paris - Robert Laffont - Les ombres de l'histoire.

Une Jeanne, princesse royale, bâtarde de la reine Isabeau et du duc d'Orléans (donc demi-sœur de Charles VII et petite fille de Charles V), élevée clandestinement à Domremy, dans une famille d'Arc dont jean Bancal révèle les liens étroits avec la couronne de France. Une Jeanne étendard, qui après avoir été minutieusement préparée à son rôle pendant de longues années, surgit au milieu de populations avides de merveilleux comme une envoyée de Dieu et galvanise les volontés pour renverser une situation politique et militaire désespérées... Ultime carte jouée, atout gagnant... Jean Bancal a une formation de juriste: son travail se présente comme le dossier d'un avocat scrupuleux; c'est un "livre blanc" présentant les pièces d'un procès d'histoire, et qui emporte la conviction.

1972 - Etienne WEILL-RAYNAL : Le double secret de Jeanne la Pucelle - révélé par des documents de l'époque - Paris - Le Pavillon Roger Maria Editeur.

Il est facile d'écarter comme un roman la thèse qui fait de Jeanne une fille d'Isabeau de Bavière, donc une sœur de Charles VII, qui l'aurait sauvée du bûcher. Mais à l'appui de cette thèse hétérodoxe, parfois maladroitement défendue, Etienne Weill-Raynal apporte des éléments nouveaux, tirés exclusivement de textes du XVème siècle...

1982 - Gustave CROUVEZIER : Qui était Jeanne d'Arc ? - Matot - Braine

« Contre les admirateurs de Jeanne d’Arc qui la disent fille d’Isabeau, l’Eglise a toujours maintenu et maintient plus que jamais un point de vue opposé. Pour l’Eglise, Jeanne ne peut pas être une bâtarde, c’est-à-dire… « le fruit du pêché ». Il est mieux de la dire (touchante image)… petite bergère, simple fille de paysans !!! » Gustave Crouvezier

1982 - Charles L. LECLERC : Jeanne d'Arc 1407 - 1449 - Imprimerie Forézienne à Fleurs 42.

Voilà donc relatés (dans ce livre) les principaux événements de la vie de Jeanne. Le lecteur a pu constater qu'ils n'ont guère de points communs avec la version des traditionalistes. L'auteur a en effet tenté de redonner à chaque aspect de la destinée de jeanne, sa densité originelle, sa coloration naturelle, que ce soit au stade de la naissance de l'héroïne, de sa jeunesse, des "apparitions" qu'elle est censée avoir eues, et, en général, des mystères dont certains essaient encore maintenant d'imposer la légende.

1982 - Florence MAQUET : Jehanne la Pucelle - L'histoire - Les documents.

Le personnage, la vie et l'épopée de Jeanne la Pucelle, ont fait éclore une abondante littérature où le lecteur est sollicité par deux grandes versions: l'histoire officiellement enseignée, "Jeanne d'Arc, petite bergère inspirée"; et une autre histoire, "Jeanne princesse royale, instrument de politique et de stratégie". Chacune de ces versions avec ses ses ardents défenseurs et ses non moins nombreux contradicteurs...

1983 - Pierre DE SERMOISE (Comte) : Jeanne d'Arc et la mandragore - Monaco - Editions du Rocher ".

"De même qu'il fallait que le Christ fût crucifié pour sauver l'humanité, il fallait que Jeanne fût condamnée à être brûlée pour établir solidement le Roi sur son trône. C'est par ce sacrifice qui a cimenté le sentiment populaire contre les Anglais, que le Roi a pu réunir autour de lui toutes les forces nécessaires à sa victoire. L'auteur, dont la minutie dans la recherche et dont la connaissance paléographique sont immenses, propose une interprétation de l'histoire de Jeanne toute différente de l'histoire officielle. ...La seule question qui se pose est de savoir pourquoi certains se refuseraient à découvrir une vérité qui semble bien être voilée derrière une des plus grandes manipulations psychologiques de la masse populaire de l'histoire des derniers siècles..." Michel Marion, Conservateur à la Bibliothèque Nationale.

1987 - Michel LAMY : Jeanne d'Arc - Histoire vraie et genèse d'un mythe - Paris - Payot, réédition Paris - Poche Pocket - 1999.

Il était une fois une petite bergère que l'on avait conduite au bûcher... C'est du moins ce que dit la légende. Jeanne image d'Epinal s'imposant aux écoliers, petite paysanne, encore une enfant, libérant le Royaume et rétablissant le Roi de France sur son trône, Jeanne la martyre, Jeanne symbole, Jeanne mythe à la valeur exemplaire. Et si tout cela n'était pas tout à fait conforme à la vérité historique? Si la vraie Pucelle d'Orléans, tout aussi admirable, avait été totalement différente? Si son aventure avait été savamment orchestrée, si elle n'avait pas péri dans les flammes? Et s'il en existait des preuves...?

1995 - Roger COLET : Jehanne Pucelle d'Orléans - Enseigner son histoire ou propager sa légende - Dossier édité par l'Amicale laïque de l'Ecole Normale mixte et de l'IUFM des Vosges - Imprimerie du Capucin à Charmes - Nouvelle édition de 1995 et précédente édition de l'auteur - Imprimerie du Capucin à Charmes.

La conclusion de cet ouvrage: Jamais l'image d'une Jeanne de légende, nimbée de merveilleux, n'a été aussi glorifiée qu'aujourd'hui, tant par le pouvoir religieux que par le pouvoir civil, chacun se servant d'elle au mieux de ses intérêts du moment. De nos jours, la controverse qui tente de faire passer l'histoire avant le surnaturel déchaîne les passions. A travers cette polémique, , il faut convenir que ce n'est pas facile d'accepter une autre thèse, surtout lorsque notre jugement a été conditionné par les idées reçues depuis notre enfance. Il serait temps que notre raison soumette à un examen critique le conformisme sécurisant sur lequel nous nous reposions: se refuser à toute affirmation dogmatique, c'est faire progresser la Vérité.

1999 - Eliane LE ROLLAND-LENOIR : Pourquoi Jeanne d'Arc ? - Chez l'auteur à Goult 84220 et disponible au Château de Jaulny.

L'histoire de Jeanne d'Arc, telle qu'on l'apprend dans les écoles, Eliane LeRoland-Lenoir la met à mal dans un ouvrage qu'elle vient tout juste d'éditer: "Pourquoi Jeanne d'Arc?". Selon sa thèse, Jeanne serait la fille naturelle de la Reine Isabeau de Bavière et du Duc frère du Roi, le Duc d'Orléans, par conséquence, la demi-sœur de Charles VII. Elle aurait été préparée à accomplir une mission "politique". Enfin, elle n'aurait pas été brûlée à Rouen... Cf. Marcel Gay dans "L'Est Magazine" N°8 du 6/06/2009.

2000 - Manuel GOMEZ : Jehanne d'Arc - Légende et vérité - Editions Cheminements.

"Pucelle, Jeanne! Mon cul..." Cette courte phrase, assez sibylline convenons-en, n'a cessé de me tourmenter. Gilles de Rais la lance avec colère quelques mois avant son arrestation et sa comparution devant le tribunal ecclésiastique de Bratagen. Il répond en cela à frère Richard qui, en présence du mage Prelati, lui pose une question concernant le récent mariage de Jeanne la Pucelle avec Robert des Armoises...

2004 et 2005 - Marcel GUIMARD : Jeanne d'Arc - La légende et l'histoire - Nantes - Editions du Petit Véhicule.

"Marcel Guimard n'en est pas à son coup d'essai. Après un premier ouvrage, en 2004, consacré à "Jeanne d'Arc: la légende et l'histoire", cet enseignant à la retraite publie l'année suivante "Jeanne la Pucelle, la légende ou l'histoire" . Documents à l'appui, Marcel Guimard démontre que Jeanne n'est pas passée sur le bûcher. Une note consultable à la Bibliothèque nationale mentionne qu'"entre 1430 et 1432, cinq femmes, cinq sorcières ont été brûlées vives, dont trois Jeanne, mais aucune ne faisant référence à Jeanne la Pucelle". Mieux, des centaines de documents attestent de sa présence en Italie, à Metz, Cologne, Orléans en 1436, date à laquelle elle épousa Robert des Armoises, alors rencontré au Duché du Luxembourg. "Le texte existe", assure Marcel Guimard ravi que sa vision sur la véritable histoire de Jeanne la Pucelle soit corroborée par les écrits du journaliste Marcel Gay. D'ailleurs, nombreux sont les points sur lesquels les deux auteurs convergent, à savoir, qu'"elle ne se serait jamais appelée Jeanne d'Arc, et que la prétendue bergère inculte mandatée par Dieu pour sauver le royaume de France serait de sang royal", une excellente cavalière maîtrisant aussi bien les armes que le français de la cour. Et les voix célestes qu'elle aurait entendues ? Un pur simulacre fomenté par Yolande d'Anjou, qui n'est autre que la belle-mère du roi, alors mis à mal par les Anglais ! "Je n'ai pas pour intention de détruire la légende, soutient Marcel Guimard. Elle est trop belle, je veux juste apporter des éléments qui permettent de faire la part de l'une et la part de l'autre." Extrait de l'article de Marie Bulteau du 17 octobre 2007 dans Estuaire.hebdo@wanadoo.fr

2007 - Roger SENZIG - Marcel GAY : L'affaire Jeanne d'Arc - Editions Florent Massot - Le Livre de Poche 2009

« Nous sommes au XVe siècle. La Guerre de Cent ans est marquée par un événement majeur, le Traité de Troyes, qui contient plusieurs clauses : le dauphin Charles est écarté du trône ; Catherine, fille de Charles VI et d'Isabeau de Bavière, est donnée en mariage à Henri V d'Angleterre ; l'enfant à naître sera à la fois roi de France et roi d'Angleterre. Deux ans après, en 1422, les deux rois meurent à quelques mois d'intervalle, le traité devient applicable, le royaume de France revient au petit roi d'Angleterre, Henri VI. Charles VII, chassé de Paris, s'autoproclame souverain. On a donc deux rois de droit divin qui se disputent le même royaume. Qui peut dire le droit à cette époque ? Dieu. Et voilà Jeanne, une gamine, qui, à treize ans, entend des « voix». Celle de Saint-Michel, qui a « des cheveux», selon Jeanne elle-même. Celles de Marguerite d'Alexandrie et de Catherine d'Antioche, deux saintes qui ont « parlé français» à la Pucelle, mais qui n'ont jamais existé ; elles ont d'ailleurs été retirées du martyrologue officiel par Jean XXIII ! Première incohérence. Ces « voix», bien réelles, étaient-elles celles d'Agnès de Vaudémont, de Jehanne de Joinville, de Colette de Corbie ? Jeanne a peut-être - un témoignage datant de 1456 en fait état - rencontré ces gentes dames près de Domremy, à l'Hermitage de Notre-Dame de Bermont. Colette de Corbie était une animatrice du mouvement franciscain, favorable aux Armagnacs, et en contact régulier avec Yolande d'Anjou, belle-mère du roi. « UNE OPÉRATION DE SERVICES SECRETS » Cette Yolande, une femme très intelligente, a conçu une opération de services secrets. Aux bombardes et aux arcs des Anglais, elle va opposer l'arme psychologique : Jeanne. Et ce « miracle» va marcher parce que nous sommes alors dans un monde irrationnel. Il est à noter que cet ouvrage a été publié sous l'étiquette de "Roman", condition sine qua non pour être édité en France de nos jours. C'est en fait une étude historique menée par un journaliste s'appuyant sur des faits avérés...
Il poursuit maintenant sa carrière dans la collection "Livre de Poche".

2008 - Manuel GOMEZ : La vérité sur Jeanne d'Arc, Presses du Midi (Nouvelle édition de l’ouvrage publié en 2000).

Elle n'est pas née à Domremy, n'a jamais gardé de moutons, n'est pas Pucelle par vœu de chasteté, n'a pas bouté les Anglais hors de France et on ne l'a pas brûlée sur un bûcher à Rouen en 1431. Mais qui est la vraie Jeanne d'Arc ? Serait-elle une « bâtarde » royale ? Quels sont ses véritables rapports avec Gilles de Rais ? Quels intérêts politiques et religieux sont en jeu ? Le 30 septembre 1439, à Orléans, donc huit années après qu'on l'a brûlée, le roi Charles VII rencontre Jeanne la Pucelle et lui dit : « Pucelle, ma mie, vous, soyez la très bien venue, au nom de Dieu qui sait le secret qui est entre vous et moi. »

2014 - André CHERPILLOD : JEANNE LA PUCELLE: de la légende à l'histoire - ILV-Edition.

A Rouen, le 30 Mai 1431, une femme fut brûlée publiquement. Mais cinq ans plus tard, une femme se présenta comme Jeanne la Pucelle et fut reconnue comme telle, non seulement par ses frères (adoptifs), mais par des centaines de personnes qui la connaissaient fort bien (les bourgeois d'Orléans, la duchesse de Luxembourg, Gilles de Rais, le Roi lui-même). De tout cela, quelle est la part de la vérité? Le but de ce livre est de trier le bon grain de l'ivraie.