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Château de BourlémontLes secrets de Jeanne - De Domremy à Chinon

Domremy la Pucelle

La carte du village

Pour répondre à la demande de nos lecteurs, nous mettons maintenant en ligne une carte Google Maps permettant de découvrir plus aisément les curiosités du village.

Nos lecteurs trouveront dans l'article sur " les lieux à visiter " une carte plus étendue des curiosités locales.

Le nom du village

Nous avons relevé dans la tradition locale deux versions, qui se rejoignent d'ailleurs, quant à  l'origine du nom Domremy.

La première serait une contraction du vocable latin " Dominus Remigius ", qui aurait pour signification Saint Remi. On peut lire dans Wikipedia :

Domremy est attesté au XIe siècle sous la forme latine Domnum Remigium, provenant de la contraction de « dominus Remigius » signifiant saint Remi ; domnus, contraction de dominus, seigneur, s’est employé de l’époque mérovingienne jusqu’au Xe siècle avec la valeur de « saint », surtout dans le Nord et l’Est.

En fait, la traduction littérale exacte serait plutôt " Maître Remi ".

L'autre version serait celle des mots latins " Domus Remigius ", qui pourraient se traduire par la " maison de Remi ".

Mais ces deux versions se rejoignent en ce sens qu'elles font toutes deux référence au célèbre Remi, évêque qui aurait sacré Clovis roi des Francs à Reims.

Cherchons alors l'origine du prénom Remi...

Le peuple habitant la région de Reims à l'époque de la guerre des Gaules, appelé les Rèmes (en latin Remii) était d'origine celte ou germanique. Les Rèmes ont ainsi donné leur nom à la ville de Reims. Si l'on s'appuie sur une origine gauloise de ce nom, la signification pourrait en être " les premiers ", " les plus anciens " ou " les princes ".

Ce nom est aussi souvent rapproché de remex, remigis (le rameur) ou de remediĭum (celui qui soigne). En effet, Remi, s'écrit Remigius en latin et donne Remigio en italien. Ces explications sont souvent rapprochées du caractère saint du plus célèbre des Remi, l'évêque de Reims.

Une autre explication, beaucoup plus fantaisiste, illustrant le souhait de mettre en avant le caractère saint de l'évêque de Reims, se trouve dans la Légende dorée de Jacques de Voragine.
Celui-ci se base sur des racines grecques et le rapproche de « paissant les habitants de la terre » ( remi paissant et gios terre pour remigius ) et « pasteur qui combat » ( remi berger et gyon combat ) .

A la lecture de l'article de Wikipedia consacré à Remi, on comprend bien que le saint en question tient son nom du peuple des Rèmes, fondateurs de Reims, lui qui fut évêque de ce lieu... Remi était donc tout simplement le Rémois...

Alors se pose un problème, jamais soulevé, à notre connaissance, par les historiens domremois !

En effet, Domremy existe déjà à l'époque romaine, comme toutes les agglomérations avoisinantes... Or Remi a vécu entre le Ve et le VIe siècle ; on ne pouvait donc auparavant donner son nom à une localité quelconque ! nous ignorons même la date de sa canonisation, qui a dû intervenir un certain temps après sa mort ! ( D'après certaines sources, ce serait au XIIe siècle. )

Nous avons fait poser la question au curé de Domremy la Pucelle..., qui n'a pas su fournir de date précise ! pour l'abbé Lambert, Remi aurait été canonisé par la " Vox Populi "... vers l'an 1000.

Ce qui signifierait, soit qu'on aurait réussi à donner au village le nom d'un " saint " qui n'était pas canonisé, ( ni même né ! ), soit plus évidement que ce village qui existe déjà à l'époque celte tient son nom d'une autre origine.

Le plus ancien procès en canonisation dont on possède les pièces est celui de Galgano Guidotti ( saint Galgano ), ermite mort en 1181 et sur lequel on enquête quatre ans après sa mort. La foi et les bonnes œuvres de son vivant, et les miracles, avant ou après sa mort, sont nécessaires pour déclarer la sainteté d’une personne.

On sait que le christianisme a adapté les noms d'origine celte ( donc... païenne ! ) pour en faire des noms chrétiens et servir à l'édification des foules. Ce qui a dû être le cas pour Domremy ! car la véritable origine du nom de Domremy est vraisemblablement tout autre !

Reims a tiré son nom, non point de saint Remi comme on a voulu longtemps le faire croire, mais du peuple celte qui occupa la Champagne, les Rèmes, en latin Remii. Et c'est en fait le contraire qui s'est produit, notre évêque est nommé ainsi parce qu'il vivait à Reims ! ce n'est que son surnom qui nous est parvenu : le rémois !

Comme St François d'Assises, de son nom de baptême "Giovanni", qui tire son surnom du fait d'avoir une mère française, Dona Joanna Pica de Bourlémont... On le surnomme alors en Italie "Francesco", le petit français...surnom qui lui est resté !

Mais quelle est alors l'origine de " Dom " ?

Dun est un toponyme ou un élément de toponyme courant dans les régions de peuplement ou d'ancien peuplement celtique. Il signifie à l'origine citadelle, forteresse, enceinte fortifiée, puis secondairement colline, mont.
On le rencontre également dans les textes relatifs à la mythologie celtique, notamment pour désigner la résidence de dieux ou de héros. (source Wikipedia)

Le Donon, dans les hautes Vosges, en est le parfait exemple et Lyon se nommait autrefois Lugdunum... Le Dunum de Lug.

Si le nom du village, au lieu de faire référence à saint Remi, indiquait plus simplement l'emplacement d'un lieu de culte remarquable celte, enceinte ou éminence sacrée, le " dunum remii ", qui au fil du temps serait devenu Domremy !

On rencontre d'ailleurs parfois l'orthographe " Donremi ".

Nos théories sur l'origine du nom Domremy nous ont valu de violentes attaques sur Wikipedia, de la part d'un Mr Cottereau, qui écrit entre autres : " en outre, dans les composés toponymiques, l'élément dunum ne se rencontre jamais comme premier élément, mais comme deuxième élément comme dans Lugdunum...."

Mais dans un article de cette même " encyclopédie " consacré à la ville de Dinan on peut lire : " le nom de Dinan proviendrait de deux mots celtiques : Dun désignant une colline, une hauteur propre à la défense et Ahna déesse protectrice des vivants et gardienne des morts ".
A l'entrée Dinard du même site, on peut lire : le nom de Dinard, orthographié Dinart dans le haut Moyen Âge, vient des mots brittoniques Din (colline, fortification) et Arz (ours) ou Art (Arthur)...
Par ailleurs souvenons-nous que chez nos proches voisins, Dom qualifie également un lieu de culte ( église, basilique, cathédrale ! ) et non une personne, et qu'en Italie, c'est la même chose... avec Domo ou Duomo !

Enfin, on trouve dans le récent ouvrage " Dictionnaire encyclopédique de Jeanne d'Arc" de Pascal Raphaël Ambrogi et Dominique Le Tourneau l'explication suivante à propos du nom de Domremy : " il est donc plus probable que le nom provienne de Dunum Remii, une éminence du peuple celte des Rèmes..."

Les curieuses pierres de Domremy

Et comme effectivement on trouve au flanc d'une des collines surplombant la localité, sur le versant est du " Bois Chenu ", de curieux édifices faits de très grosses pierres assemblées sans trace d'un quelconque liant, et formant un mur cyclopéen soutenant une terrasse, on est en droit de s'interroger…

Pour faire suite aux nombreuses demandes de nos lecteurs concernant ces ruines, nous vous indiquons le chemin qui y conduit...
Chercher d'abord le cimetière communal de Domremy, et prendre le chemin de terre qui lui fait face sur environ 200 mètres. Tourner ensuite à droite pour entrer dans le bois, et monter vers le sommet de la colline. On tombe sur ces constructions de pierres, qui font plus de 40 mètres de largeur au bout d'environ 150 mètres de marche.
Prévoir bien sûr des chaussures adaptées...

Depuis la rue de la Basilique, prendre à droite vers le cimetière. Laisser la voiture au parking et emprunter à pied le sentier juste en face. Le parcourir sur 200 à 250m et entrer à droite dans le bois. Monter vers le sommet de la colline sur 150m... La taille du monument le rend très visible.

Qui a pu, il y a très longtemps, élever cet édifice, sur lequel on peut encore distinguer des pierres levées?

On peut comparer la construction de Domremy au mur cyclopéen de Mycènes.(Grèce)

Ou bien encore au mur cyclopéen de la Civita Vecchia d'Arpino (Italie-Frosinone)

On s'aperçoit aisément de la similitude de ces constructions... Mais on peut constater que celles d'Italie et de Grèce sont entretenues, alors que le site de Domremy est gardé volontairement dans l'oubli, dans l'attente de sa destruction...

Les constructeurs de ces sites sont donc des peuples anciens !

Mais comme notre bonne Jeanne ne pouvait être que chrétienne bon teint, il était donc hors de question de l'imaginer allant folâtrer du côté d'un site celte, arbre aux fées, ou plutôt " abre aux fayes ", site " païen " par définition.

Ce site à flanc de colline est exposé plein Est, donc au soleil levant. Le mot " Abre " tiendrait son origine du latin " Apricus ", exposé au soleil. On trouve également le mot " Aber " en haut allemand ancien.

Donc à Domremy et ailleurs on passe sous silence ces vestiges, et les autres aussi...

Il y a quelques années (1974 ?), on y a même massacré avec l'aval des autorités compétentes un dolmen, à l'aide d'une grue fournie par l'Armée Française, pour la seule raison avouée d'aller voir ce qu'il y avait dessous !
Pour finir par le classer quelques années plus tard...

La fiche Mérimée de cet édifice.

Un lecteur nous a fait constater que Domremy se trouve sur un parallèle géographique reliant le Mont Sainte-Odile à Chartres, passant par plusieurs sites celtes, dont Sion-Vaudémont et le Mont Sainte-Odile... D'ailleurs, les ruines de Domremy présentent de curieuses similitudes avec le " Mur Païen " qui trace un immense enclos sur le site alsacien... On note semble-t-il la présence à chaque fois d'un culte lié à la " Vierge Noire ". (lire à ce propos l'ouvrage de Denis Boudaille)
Il semble qu'on retrouve ce même type de pèlerinage au départ d'Ouessant.

Ces sites sont donc espacés régulièrement sur une ligne horizontale reliant le Mont Sainte-Odile à Ouessant, passant par Chartres. Pour quel usage nos ancêtres ont-ils déplacé des milliers de tonnes de rochers et de pierres, sinon pour une croyance bien antérieure au christianisme ?

A Grand, village situé à quelques kilomètres de Domremy, le curieux  peut encore visiter des salles souterraines dédiées au culte de Mithra ! ( il faut se renseigner dans le village, cette curiosité n'est nulle part répertoriée )

Mais il ne faut pas laisser imaginer au touriste qui visite Domremy qu'ont vécu ici d'autres personnes que de fervents catholiques...

On cache donc aux visiteurs du secteur l'existence de ces vestiges !

L'église Saint Remi

On préfère à Domremy faire visiter l'église saint-Remi, lieu où Jeanne fut " baptisée "… 

Car là, par un curieux raccourci de l'Histoire, cette église qui abrite une cuve baptismale qui " aurait " servi à baptiser Jeanne, est devenue ... l'église du baptême de la Pucelle… La supercherie apparait pourtant clairement dans l'énoncé du texte gravé dans le marbre situé au dessus de ces fonts baptismaux !

 

Car l'objet en question a bien été rapporté ici d'un autre endroit ! et l'on retrouve aisément dans les archives l'emplacement de cette chapelle dédiée à Saint Jean le Baptiste : c'était celle du Château de l'Isle, propriété des Comtes de Bourlémont, branche de l'illustre famille de Salm... On imagine parfaitement la fille du pauvre " laboureur " baptisée dans la chapelle du château du seigneur local !

On constate donc qu'un simple élément de mobilier permet de vieillir un édifice, pour le mettre en accord avec ce que l'on veut faire gober au touriste !

L'avis d'un historien...

Nous publions ci-dessous des extraits des notes de bas de page d'un auteur que l'on peut qualifier de traditionaliste, Pierre Tisset, dans l'ouvrage intitulé :

Procès de condamnation de Jeanne d'Arc, édité par la société de l'histoire de France, fondation du département des Vosges, Tome II

Voilà qui est édifiant...

" Les fonts baptismaux sont au plus tôt de la fin du XVe siècle, et peut-être du siècle suivant "

Sans parler du reste, comme l'année de naissance remise en question...

Mais n'est-ce point Madame Beaune qui fustigeait dans un des ses ouvrages les  " mythographes " ?

Nos recherches nous ont poussés à nous intéresser à l'édifice en question, ce qui nous a conduits à plusieurs réflexions :

- Lors de récents travaux de rénovation du site, on a pu constater la profondeur des fondations de la bâtisse, profondeur inhabituelle pour une construction du XIIIe siècle.

- Aucune inscription dans la nef ne permet de dater la construction du XIIIe siècle, bien au contraire...

- Le Château de l'Isle a disparu aux alentours de l'an 1560, et a vraisemblablement servi de " carrière " pour d'autres constructions... Ne doit-on pas envisager le transfert des fonts baptismaux à cette époque vers l'église que l'on construisait à l'aide des déblais de la forteresse ?

- Les travaux de réfection de la toiture n'ont pas révélé de traces d'incendie, qui auraient dû demeurer après les deux destructions commises à l'époque de Jeanne.

- Le bâtiment a été profondément remanié par Prosper-Jollois, architecte en chef du département des Vosges, au début du XIXe. Pourquoi a-t-on délibérément modifié totalement, dénaturé même cette église ?

Et la liste des anomalies n'est pas close !

eglise avant   eglise après

L'église avant les modifications dues à Prosper-Jollois, et l'église après les travaux: Pourquoi des telles modifications?

Revenons d'ailleurs sur la dernière évoquée, la modification de la construction…

Car voilà bien un des points essentiels !

On possèderait donc au début du XIXe un site historique, qui serait préservé miraculeusement depuis le moyen-âge ; et là, au lieu de le conserver " dans son jus ", on va s'acharner à le dénaturer, pour ensuite le reconstruire !

On va  retourner l'édifice complètement, de telle façon que l'on y rentre par la rue principale du village, en démolissant le chœur pour créer un portail, et en élevant une sacristie à la place de la porte principale originelle :

L'autel qui se trouvait sous le clocher se retrouve donc à l'autre extrémité…

Il est vrai que dans l'histoire officielle, la maison de Jacques d'Arc se trouvait derrière l'église :

" La maison de la Pucelle se trouvait par devers le moustier "

Or dans les faits, c'était tout simplement l'inverse ! la  maison  dite  " natale " se trouvait devant l'église...

Il fallait donc corriger cette incongruité, quitte à saccager l'édifice.

Selon Wikipedia :  depuis les origines et jusqu'au XVe siècle, dans tous les pays chrétiens, l'édifice de l'église était adapté à une prière communautaire dirigée vers l'est ( c'est ce qu'on a appelé l'orientation, c'est  là l'origine de ce mot ). Car l'attente du soleil levant ( symbole du Christ ressuscité ) est un trait essentiel de la prière et de la spiritualité chrétiennes. Aujourd'hui, cette tradition est maintenue dans l'Eglise d'Orient... De même, " le soleil signifie d'abord lumière et lumière suprême " (...) Selon saint Eusèbe d'Alexandrie, les chrétiens jusqu'au Ve siècle adoraient le soleil levant.

Mettre l'église en conformité avec l'Histoire, voilà donc la raison de cette modification principale ! et pour cela on a détruit le caractère " sacré " de cet édifice ! (Cela dit, on a à la même époque bâti la " maison natale ", modifié le cours du ruisseau, et placé dessus une passerelle, pour rappeler la grosse pierre plate servant de pont ! ). 

Mais ce n'est pas tout :

On va aussi modifier le clocher, rehausser les toitures, percer des fenêtres, modifier le transept… et même créer de toutes pièces une petite tour latérale, certifiée de nos jours datant du XIIIe siècle, alors qu'elle est absente sur les plans et les vues de 1819... Renseignements pris, cette tourelle fut édifiée en 1846...

Concernant la démolition de l'abside, nous avons même entendu dire à Domremy la Pucelle par des " spécialistes " locaux, que cette démolition avait été dictée par la nécessité d'élargir la rue principale pour faciliter le passage des... camions !

En 1823, date des travaux de modification, on peut imaginer le trafic devant l'église... Quelques chars à boeufs vraisemblablement ! d'autant que la route (l'actuelle rue principale de Domremy) n'existait point à cet endroit, et pas davantage le pont actuel...

 

On cherche vainement sur ce croquis établi par Prosper-Jollois en 1819 la trace de la tour latérale droite... pourtant certifiée du XIIIème siècle par les "Historiens"...

Miracle ! Miracle ! Montjoye.net, fameux site traditionaliste, a bien heureusement retrouvé la tourelle latérale, puisqu'elle figure en bonne place sur le plan des lieux publié sur le site en question...cliquer ici!
Il est dommage par ailleurs qu'un webmestre qui maitrise si bien Illustrator peine à utiliser un simple correcteur orthographique...
Un lecteur nous signale : Le site en question illustre son propos sur la " maison natale " a l'aide d'un dessin d'Albert Robida légendé ainsi : Sur ce dessin, on peut imaginer que Robida s'est déplacé sur les lieues (sic) et a fait une une représentation juste de ce qu'il a vu, d'où " avant les restaurations ". Dans la mesure où les " restaurations " ont eu lieu en 1823, et Albert Robida est né en 1848, on imagine ce qu'il a pu voir !

On aimerait qu'on nous explique dans quel but cette église a été modifiée !

Pour nous aucun doute ; comme elle était bien postérieure à Jeanne, on n'a eu aucun scrupule à tout casser, et à  tout refaire !

Il fallait certainement la faire ressembler à un édifice du Moyen-âge, selon l'image que peut en avoir le public ! nous recherchons d'ailleurs tous les documents relatifs à la chapelle ( église ? ) de Domremy, construite à la fin du XIIe ou au XIIIe siècle, et détruite vraisemblablement en 1428.

Car nos investigations nous ayant permis de visiter certaines des caves du village, nous avons pu y découvrir, dans une maison de la rue principale de Domremy, les restes d'une construction en gros murs de 80 cm d'épaisseur, formant un carré de 3.30 m de côté intérieur, avec très peu de fondations, et se trouvant environ à 1.20 m sous le niveau de la route actuelle. Il est à noter que cette même construction se poursuit sur plusieurs étages... Il nous reste donc à l'heure actuelle environ huit mètres de haut de maçonnerie médiévale... qui sont pour nous les vestiges d'un clocher !

Il faut savoir qu'au Moyen-âge,il était difficile de reconstruire au même endroit un édifice détruit ! il était bien plus simple de reconstruire à côté, et de se servir du bâtiment détruit comme d'une carrière.

De plus, on y retrouve des traces de calcination ( vraisemblablement les restes d'un incendie qui aurait détruit une charpente )... ainsi que des tuiles anciennes d'origine médiévale...

Ne seraient-ce point là les vestiges du clocher de l'ancienne église médiévale ?

Le Conseil Départemental des Vosges a édité en Février 2013 un opuscule intitulé " Domremy la Pucelle, histoire et patrimoine ", dans lequel on peut trouver, à la page 36, un schéma de l'église communale, légendé ainsi :
" Eglise paroissiale saint Rémy, essai de reconstitution des différentes campagnes de construction "

Ce croquis fait clairement apparaitre que la seule partie d'origine ( XIIIe-XIVe ) serait... une infime partie du mur de façade ! la tourelle latérale présentée par les guides comme étant du XIIIe a en fait été érigée en...1846 ! il est évident que les traditionalistes ne peuvent perdre la face et admettre que cet édifice, présenté comme l'église du baptême de Jeanne, n'a en fait été construit qu'à la fin du XVIe, soit près de deux siècles après la naissance de l'héroine... Alors on minimise peu à peu, en ne retenant qu'un modeste pan de mur comme étant authentique ! bien que tout un chacun puisse aisément constater qu'il n'y a aucune différence de construction avec les autres parties de l'édifice.

On voit sur l'aquarelle présentée ci-dessus, l'église telle qu'elle devait se comporter au XVIe...et jusqu'au début du XIXe . En fait une petite chapelle de village....